Chronique du thursday 4 june 2020
Album : EP#1
All right, mes chers survivants pas forcément rasés de près, mais en admettant que plus rien ne subsiste à un ultime soubresaut de fierté mal placé, que nous resterait-il ? Le temps d'échapper à une tempête radioélectrique un rien trop subtile, De fuir des hordes cannibales mal informées sur ce qui est du comestible. Sauter de l'incendie épileptique à la mélancolie d'un passé à souligner en pointillés, par petites touches impressionnistes. Comme pour pas oublier ce dont on n'est pas sur qu'il ait réellement existé. Allons ! Ne prend pas cet air si triste, nous aurions aussi pu ne jamais naître et puisqu'il faut encore et toujours finir par tout bousculer, autant sacrifier ce qui est de l'avoir pour en sacraliser l'être...
Silence ! S'il vous plait...
Veuillez vous taire, mes petits survivalistes pas tant glabres, et écouter ! Le son du fond de l'âge atomique, on a survécu au cataclysme et aux descentes de flics, ça sent le fond du garage et les fumées pas très nettes, pose-toi la question, camarade résistant noir de visage, y a-t-il une vie après Skynet ? La guitare en mode sursaturé comme pour mieux exprimer l'orage, la violence au service de la rage, une colère lourde comme la pierre sous le rouleau compresseur de la rythmique hypnotique... ais confiance mon petit velu, laisse toi porter par les voix trempées dans de l'essence de Metal Hurlant, comme un saut dans l'inconnu mais à contre-courant. Autant s'en jeter une dernière et courir droit devant, entre la corde et les chaines, il y aura toujours le néant, gravé en noir sur fond rouge, amis barbus, veuillez vous donner la peine, J'entends comme un bruit, regarde si c'est le monde qui bouge.
Noir comme le poil du visage marqué au fer rouge La violence au service de la démence et de la peur du vide Brise tes chaines, camarade poilu, lève toi et bouge Au son de BlackBeard
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