Chronique de Marionnette par Serge le Barbare
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Et si ça ne tenait qu’à un fil, mes jolis petits pantins de bois ?
Alors, incapables et désarticulés, nous serions inertes, immobiles, privés, peut-être, de la capacité de rêver
Alors rêvons, mes jolies poupées de chiffon…
Et si dans ce grand théâtre, nous n’étions que de petites marionnettes ? Tous autant que nous sommes, des branleurs tatoués aux amoureux de bleuettes, si nous n’étions que les pantins asservis au burlesque, une vie passé à vouloir briser nos chaînes, quand c’est tout ce qu’il nous reste ?
Que devient la marionnette quand, éprise de liberté, elle brise le lien qui l’unit au marionnettiste ?
Que devient la petite danseuse de porcelaine, quand, lassée de jouer pour l’éternité le même ballet, il lui prend la Folie d’improviser un Rock’n’roll ?
Et si le Maître des Poupées n’était lui-même que le jouet d’une armée de mille et mille marionnettes écervelées, la fin de l’histoire n’est pas forcément triste, les marionnettes ne sont peut-être pas si folles
Master
Master
Master
Et si le Maître des Poupées ne faisait que tirer les fils invisibles d’une illusion, rien ne nous fais peur, Master !
Alors rêvons, mes jolies joujoux de cire et de son
Au son de Lita Kira, poupée du Rock, marionnette à la Folie, un peu de Pink’n’roll, la danseuse de céramique aime la jouer frivole, comme pour cacher dans la vallée dérangeante les larmes et l’indigestion du fracas du monde, comme pour le couvrir du vacarme sucré de pas si innocentes rondes
La marionnette et le guitariste, et si nous étions tous les marionnettistes
La plus jolie fille de l’histoire qui nous tient de sa voix
Veuillez vous assoir, le rideau s’ouvre et entrent les artistes
Et les marionnettes s’animent au son de Lita Kira
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